le village et ses trésors

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Mareuil

  

Village de 1 151 hectares situé dans l'ouest du département de la Charente, à la limite de la Charente-Maritime. Il se trouve à 7 kms de Rouillac, 10 kms de Jarnac, 20 kms de Cognac et 32 kms d'Angoulême. On compte 384 habitants au dernier recensement. De manière générale, on constate une évolution et un changement de population.

Situation géographique : Voir la carte

Le nom de Mareuil vient du gaulois « maros » qui signifie « grand » et de « ialo » qui signifie « champs, clairière ». La commune de Mareuil traversée par la RD 75 Sigogne - Couture d’Argenson était au Moyen-âge le siège d’une seigneurie qui passa par alliance au 17ème siècle des Horric de la Courade à la famille de Beaupoil. Le bourg est situé sur le versant d’une colline qui domine la source du ruisseau de la fontaine de Mareuil. Les hameaux de la Courade, du Plessis et de Beaulieu font partie de la commune. Lieu de passage entre l’est et l’ouest, la région est traversée par la voie romaine menant de Lugdunum à Mediolanum Santonum aussi la voie qui constitue la limite sud de la commune porte encore le nom de chemin des romains. Comme les communes voisines Courbillac et Plaizac, Mareuil était essentiellement viticole… les premiers registres de l’état civil remontent à l’année 1658, malheureusement, la collection en est incomplète.  

Mareuil a la particularité de posséder une éolienne, située au centre du village. Elle abrite une fontaine qui est à la disposition des mareuillais. C'est en octobre 1893 que le projet de construction d'un moulin à lever l'eau à la fontaine publique est né. Elle cessera de fonctionner en 1936 suite à une tempête. Elle sera alors totalement démontée en 1939. Mais, en 2001, un habitant de la commune fait renaître la fontaine en réalisant une roue d'éolienne avec un système de pompage. Il en fait don à la commune. A la suite de cette première initiative, quelques bénévoles décident de la restaurer. Au fil des jours, le centre de Mareuil s'embellit jusqu'à ce samedi 14 juillet où l'éolienne, baptisée "la fontaine" est remise sur sa base, cherche le vent et se remet à tourner, en pompant l'eau du puit. C'est ainsi que le coeur de Mareuil a pu battre de nouveau...

Le village possède également d'autres trésors...

Le lavoir, situé à quelques mètres de l'éolienne avec ses colonnes en pierre de taille et son toit en ardoise, s'harmonise avec l'ensemble architectural constitué par l'église, la mairie et la place Philemon Martin. Il est alimenté par la fontaine de Mareuil. Elle ne figure pas sur le cadastre de 1832. Peut-être est-ce l'un des deux abreuvoirs, mentionnés dans les archives, construits sur la commune en 1897?

La mairie, restaurée et aménagée, est implantée depuis 1991 dans l'ancien presbytère. Le bâtiment en moellons de pays, tranche avec une verrière située à l'avant dans laquelle se trouve un escalier qui mène à la salle des mariages. Ce bâtiment présente des vestiges du XV° siècle et du XVIII° siècle : porte à arc en accolade et baie à appui mouluré, fenêtre XVIII° siècle.

L'église Notre Dame de Mareuil, ancienne vicairie perpétuelle du diocèse de Saintes, date de la seconde moitié du 12ème siècle. Reconstruite au 15ème siècle, elle a été restaurée en 1900. Romane par son portail et sa première travée de voutes, elle est gothique dans les six autres travées. La nef romane de trois travées, voûtée en berceaux, ouvre sur une croisée du transept couvert d'ogives et flanquée de deux chapelles. Un sanctuaire ogival, à chevet plat, a remplacé l'abside primitive. La façade, aux angles renforcés de gros contreforts s'étendant sur les côtés, est surmontée d'un étage percé d'une fenêtre au-dessus d'un bandeau orné de rubans ovales. Plusieurs chapiteaux sont décorés de feuillages. Le clocher rectangulaire a ses côtés percés de deux baies jumelées en plein centre et une flèche élancée posée sur une charpente recouverte d'ardoise. D'abord dédiée à Saint-Saturnin, l'église appartenait avant la Révolution au diocèse de Saintes.

Le Mémorial de la déportation des juifs de Mareuil : une plaque commémorative apposée en façade de l'ancienne mairie fait mention des 25 juifs arrêtés à Mareuil le 8 octobre 1942, déportés à Auschwitz. Chaque 8 octobre, la commune honore la mémoire des déportés par un dépôt de fleurs.

La Courade est un petit village qui possède uniquement des maisons charentaises, comme si le temps s'était arrêté. Ce sont de grandes propriétés rénovées avec goût. Le hameau a la particularité d'avoir une rue (Rue des vignes) qui passe sous un porche. Au coeur d'un fief noble appartenant depuis le XIII° siècle aux Horric et aux Lestang, il y avait un château, qui a été attesté par son acte de vente en 1647. Il a été détruit par un incendie en 1752.

L'ancienne mairie-école : dès 1855, la commune de Mareuil souhaite se doter d'une maison d'école. Une maison, achetée au lieu-dit Les Perches, est aménagée en 1859-1861 pour accueillir l'école, le logement de l'instituteur et la salle du conseil communal. En 1912, une mairie-école est construite à l'écart du bourg, sur la route de Sigogne. L'école s'y trouve toujours.

Le cimetière : le présent cimetière devait être situé autour de l'église (présence d'un sarcophage dans le jardinet de l'ancien presbytère). Il a ensuite été transféré sur l'actuelle place des marronniers vers 1775. Il s'y trouvait toujours en 1832 comme l'atteste le cadastre de cette époque. Vers 1912, le maire, François Roy fait transférer le cimetière à l'écart du bourg. Le nouveau cimetière possède un nombre très important de grands tombeaux familiaux attestant de la richesse de la commune à cette époque et de la volonté, par delà la mort, de marquer la réussite sociale de ses habitants. Le décor sculpté est très présent et soigné.
 

Les deux gares : à partir de 1896, la commune est desservie par la ligne ferroviaire Angoulême/Matha appelée le "Petit Rouillac". De très nombreuses gares ponctues cette ligne. Deux sont implantées sur la commune : la gare de Beaulieu/Plaizac située à Beaulieu et celle de Mareuil/Courbillac. Le "Petit Rouillac" a été déclassé en 1951.